lundi 28 septembre 2009

David Guetta - One Love


«Ben... C’est du David Guetta quoi.» Oui, certes, c’est complètement du «je sais faire ça alors je le refais parce que ça marche», mais who cares? Plus de featuring, pas QUE du Chris Willis (il est sympa mais j’en conviens, il pouvait nous taper sur les nerfs à force), et, faut le dire, une évolution, mine de rien. Ça reste la House spécial UMP qu’on aime, mais avec le Revival électro de ces dernières années, il faut le dire, David a du avoir la pétoche. Seulement il la joue bien, et on sent nettement les influences de ces 5 dernières années. Du beat gigantesque Felix Cartal-like de «Gettin’ Over» aux sonorités aigües qu’on a pu voir chez les Crookers de «Sexy Bitch» en passant par «On the Dancefloor» qui pue le Riverside, One Love est un melting pot des derniers trucs et astuce de grand mère électro-house, assimilés à la sauce Guetta, ce qui donne forcément quelque chose d’assez jouissif, même si on a, du coup, l’impression d’avoir déjà tout entendu.


Emilie Simon - The Big Machine


Déjà qu’il faut passer outre la pochette super moche de l’album, Emilie aurait pu quand même nous réserver de nouvelles expériences comme elle le fait si bien. Et ben non, BAM. Aucune surprise dans cet album, aucun «waou», pas de frissons. Il y a une ambiance, oui, ce n’est pas nul non plus, non, mais on se demande où sont passées ses «expériences sonores» de savante folle, celles qui, sur les albums précédents, nous enveloppaient comme dans un grand drap monogrammé «ES» (souvenons-nous de «Opium», sur Vegetal). Ça n’est pas l’essentiel de s’entourer de grands, bons, (Arcade Fire par exemple) si c’est pour faire du banal. Il n’y a guère que «Chinatown» qui puisse nous confirmer que c’est bien elle. Ensuite, il est agréable pour un artiste de mettre en avant sa voix, comme on dit, mais, sans vouloir être méchante, elle était bien là où elle était.

The Bloody Beetroots - Romborama


Contrairement à Boys Noize qui fait cavalier seul sur Power, les Bloody Beetroots ayant décidé qu’à deux ils n’étaient pas assez se sont entourés pour Romborama. On connaissait déjà l’excellent EP nommé Rombo, mais Romborama, c’est encore la classe supérieure. Le son qu’on aime, qu’ils savent bien faire, du trash (et je ne parle pas que de la pochette tout simplement dégueulasse), et du divers et avarié. En effet, on découvre ici que les BB sont schizophrènes et se tournent vers Dieu pour se soigner. Du Dubstep dans «It’s better a dj on 2 turntables» au religieusement religieux du single «Cornelius» en passant par le gigantesque «House N°84» aux sons mélodieusement house, on a pas finit d’en redemander. Tout fonctionne, ils sont malades et nous on approuve. Et si dit comme ça ça parait dégueulasse, alors c’est que j’ai bien décrit l’album*. On croirait le son complètement souillé. Enfin on notera le «Mother», balade instrumentalo-sentimentale, ode à la gaieté, qui n’a pas grand chose à faire là justement (quand je disais qu’ils étaient schizophrènes). Tortueusement parfait.

* et chez moi «dégueulasse» pour tout ce qui concerne l’électro, ça veut dire bien, et bien lourd

Primal Scream - Beautiful Future


Il faut d’abord tenter d’oublier le fait que le titre de l’album soit vraisemblablement ironique, pour éviter d’avoir envie de dire «genre il balance trop». Une fois ça de fait, c’est parti pour du bon Primal Scream bien dynamique, pas prise de tête, nikel. C’est le genre d’album qu’on est content de mettre quand on a pas d’autres idées, ou qu’on a quelque chose à faire en même temps, le genre d’album où on n’a pas besoin de sauter un titre parce qu’il est saoulant. Tout est bon dans Primal Scream. En plus, ça rend aimable! Et oui, on peut dire qu’entre «Beautiful Future» et «The Glory of Love», c’est du bonheur auditif, que dis-je, un générateur de bonne humeur. Mais attention, les fleurs bleues, d’accord, mais Primal Scream n’est pas niais pour autant, comme on le voit dans «Suicide Bomb» (bouh!) au son purement americain qui fait du bien... Des fois... Tant que c’est pas à la Nickelback quoi. A beautiful moment.

Basement Jaxx - Scars


Scars est trop délirant. Ça sent l’album d’un groupe bien aboutit qui se lâche complètement. Tous les genres sont réunis, chaque morceau est un verre de fin de soirée, où ont été mélangés toutes sortes d’alcools et de jus. Une mixture qu’on croirait infecte, mais qui en réalité est simplement délicieuse et curative. Entre le délire Mika+Trance+New Order de «Raindrops», les renfort de gros kick featuring gospel sur la fin de «She’s no good», la house «spécial plage» de «Feeling Gone», les tonalités indiennes de «Saga», l’album commence fort, et ne s’arrête pas. Délirant, comme tout Basement Jaxx me diraient-vous, mais plus cocktail qu’auparavant. Et je dois dire qu’à l’heure où n’importe quel groupe ridicule tente de mélanger les genres parce que «ça fait cool» et se plante en beauté, Basement Jaxx sauve la mise et nous prouve que... C’est possible. En plus de nous offrir cette mixture, ils nous la font aimer, tant elle est étrange (à noter la touche 80’s de «Day of the Sunflowers - We march On» avec Yoko Ono). Dingue.

The Arctic Monkeys - Humbug


«Humbug». Pas bête comme titre, pour cet album. Hypocrite, faux, décevant. Ok, je vais un peu loin, mais quand même. Les Arctic Monkeys auraient, en gros, très bien pu porter un autre nom pour cet opus, ça ne leur ressemble pas, y’a un truc qui cloche. Je veux bien que chaque groupe évolue, mais faut pas s’étonner après que les amateurs de deux albums n’aiment pas le nouveau. Nettement plus sombre, voire religieux, Humbug m’ennuie un peu, dans les deux sens du terme. Premièrement, il est plus lent, et comporte moins ce côté dynamique qu’il y avait sur les autres albums. Deuxièmement, ça m’embête vraiment car j’attendais mieux. Un bon nombre de déçus à l’horizon, et des clips profonds en devenir. Et même si l’on retrouve la pate AM sur quelques morceaux, que ça fait plaisir ("Crying Lightning", "Pretty Visitors")et que ça reste bien, mais c’aurait très bien pu être les Antarctic Monkeys.

Ce que je n'aime pas (part. 1)

Alphabeat - The Spell


Ca pue déjà le groupe brittish qui traine à Beyond Retro pour se trouver des paillettes vintage, là où il n’y en a pas. Si la première réaction a ce titre est effectivement une grimace écœurée, on écoute quand même, «pour voir», en se rappelant qu’on nous a toujours dit qu’il ne fallait pas juger trop vite. Bien. Première chose qu’on note : «putain ça sonne comme un vieux boys band de merde». Quand je dis Boys Band, je dis bien sûr un truc du genre Blue, en plus cheap et qui se la joue retro parce que «on a entendu dire que c’était la mode». Deuxièmement : «héé mais c’est pas eux qui avaient participé à l’Eurovision y’a 2-3 ans?». La réponse est non mais la question est oui. Ballade rigolote love qui fait/faisait bouger les petites filles dans leur chambre rose bonbon après avoir regardé la photo d’un joli garçon. Et enfin troisièmement, on a une envie folle de dire à cette pauvre nana entourée de mecs (vraiment?) en costume ringard rose et pistache d’aller prêter sa voix à la trance. Non? Elle aurait fait un bon tube si elle avait été là dans les années 90. Too late, too bad, Alphabeat, c’est vraiment de la merde.

Léa

mercredi 9 septembre 2009

French Touch vs. French Touch 2.0

Ca fait un bail que j'ai pas été sur Electrorash. J'avais oublié des fois comment, avec un titre au pif de la page, le premier comme ça, on s'éclate cash.

T.E.D.D - Lady-Riding VIP





(Pour ceux qui ne comprendraient pas le titre du thread, OUI J'AIME LA FRENCH TOUCH A L'ANCIENNE, CELLE DU DEBUT 2000 ULTRA CLICHÉ AVEC SES SAMPLES DE DISCO TROP GRILLÉS ET SES EFFETS FILTRÉS TROP CLICHÉS ET JE L ASSUME ENTIEREMENT).

(Pour ceux qui n'auraient toujours pas compris, oui je vous prépare un revival du best du best de la french house et house filtrés qui fait mal et qui nous enflammait quand on avait 14 ans à la boom de la cousine Elsa).

(Pour ceux qui n'auraient pas compris, oui j'avais 14 ans en 2000)

(Pour ceux qui se demandent, oui je suis né en 86 et j'ai presque 23 ans).

(Pour ceux que ça interesse, c'est mon anniversaire mardi prochain)

(Pour ceux qui pensent que c'était un rappel déguisé, je démens, c'était juste une maniere de rappeler qu'aujourd'hui j'ai 22 ans, je suis encore jeune).

mardi 8 septembre 2009

Boys Noize - Power



Pouvoir. Pouvoir ça veut dire deux choses. D’abord, c’est un don, une qualité, une qualification qui nous permet de faire quelque chose d’incroyable, de super cool. Ensuite, c’est un verbe qui, au présent se conjugue ainsi : je peux, tu peux, il peut, nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent. C’est donc ces deux aspects qui sont représentés dans cet album, au sens de «Boys Noize a le pouvoir d’aller dans l’espace et de suspendre le temps, ou au contraire de l’acclérer, de faire dire à de vieux robots Hors Service sur une station désaffectée russe datant de la guerre froide que cet album est cool et de fabriquer de l’acide en apesanteur».
Nouvel album osé, et surtout, tellement parfait. C’est le genre de truc dont on rêve souvent : «Ce serait trop cool de mélanger la house, l’acid, l’ambient, la dreampop, la techno et la limonade...» . C’est fait. Cocktail ravissant, prenant, et pas ennuyeux. Contrairement à «Oi oi oi», celui là est effectivement vachement plus varié, sans être décousu, et ça c’est une prouesse. Et puis c’est pas comme beaucoup d’albums d’electro où on se dit «ouais ça y est, ils ont eu du succès en faisant comme ça, alors ils font la même chose... Non non. C’est la main de Dieu que j’encense, et il a mis du vernis vert fluo phosphorescent.

La version proposée est une version de promo, c’est à dire que certains morceaux ont bénéficié de voix robotiques par dessus qui disent et répètent que c’est une démo, que ça vient de Boys Noize, «and it’s good stuff».